La piste de l’induction d’une auto-tolérance refait parler d’elle dans la myasthénie autoimmune

Selon des travaux précliniques de chercheurs espagnols, menés avec le concours de l’équipe de Rozen Le Panse de l’Institut de myologie :

  • l’injection intrapéritonéale des récepteurs de l’acétylcholine (RACh) encapsulés dans des liposomes riches en phosphatidylsérine diminue le taux anticorps anti-RACh et améliore les performances physiques (Global clinical score ou GCS) d’un modèle murin expérimental de myasthénie auto-immune ;
  • cette méthode originale pour restaurer la tolérance au soi se base sur un processus physiologique, l’efférocytose ;
  • les mêmes chercheurs l’ont utilisé également, toujours au stade préclinique, dans le diabète de type 1, la sclérose en plaques et la polyarthrite rhumatoïde.

D’autres équipes ont déjà emprunté cette voie de traitement dans la myasthénie avec anti-RACh ou anti-MuSK, sans utiliser de liposomes.

 

A new platform for autoimmune diseases. Inducing tolerance with liposomes encapsulating autoantigens. Almenara-Fuentes L, Rodriguez-Fernandez S, Rosell-Mases E et al. Nanomedicine. 2022 Dec 5;48:102635.

 

Voir aussi « Myasthénie : induire une auto-tolérance semble fonctionner (chez la souris) »