Les mutations du gène SRPK3 n’entrainent une myopathie du muscle squelettique qu’en combinaison avec une mutation du gène TTN

Une collaboration internationale décrit une cohorte de 33 patients présentant une myopathie lentement évolutive, débutant dans l’enfance et associée à une coségrégation de variants SRPK3 et TTN.

  • L’atteinte musculaire axiale et proximale touche plus les membres inférieurs que les membres supérieurs.
  • Une atteinte des muscles respiratoires était présente chez 14 des patients ; trois présentaient une cardiomyopathie dilatée probablement due à la mutation du gène TTN.
  • Les biopsies musculaires montraient une internalisation des noyaux et des structures similaires à des cores.
  • L’étude du poisson zèbre double mutant pour SRPK3 et TTN, modèle qui reproduit les caractéristiques de la maladie humaine, suggère que les interactions entre la kinase musculaire SRPK3 et la titine sont post-transcriptionnelles.

Les auteurs concluent que cette hérédité digénique associant des gènes impliqués dans des processus post-traductionnels et des gènes constituant leur cible directe ou indirecte pourrait représenter un nouveau modèle pour des maladies que l’on pensait monogénique jusqu’à présent.

 

Digenic inheritance involving a muscle-specific protein kinase and the giant titin protein causes a skeletal muscle myopathy. Töpf A, Cox D, Zaharieva IT et al. Nat Genet. 2024 Mar;56(3):395-407.