Une étude américaine menée chez 90 enfants âgés de moins de trois ans atteints d’amyotrophie spinale proximale liée à SMN1 (SMA) a évalué l’intérêt de quantifier les neurofilaments (NF) circulants pour détecter la maladie et évaluer la réponse aux différentes thérapies.
Ses résultats montrent que :
- les taux des NF circulants sont particulièrement élevés lors des premiers mois de la vie des enfants atteints de SMA et témoignent de lésions neuronales ;
- ces concentrations élevées sont inversement proportionnelles au nombre de copies de SMN2 et à l’amplitude du potentiel d’action moteur (CMAP) du nerf cubital ;
- l’initiation du traitement par nusinersen est associée à une diminution rapide des niveaux de NF circulants;
- l’intervention du traitement le plus tôt possible dans la période néonatale assure les meilleurs résultats cliniques (surtout pour la cohorte d’enfants ayant 2 copies de SMN2) ;
- la thérapie génique avec onasemnogene abeparvovec (Zolgensma®) serait associée, de façon inattendue, à une augmentation des taux de NF circulants (cependant le développement et les capacités motrices de six sur sept de ces enfants sont normaux) ;
- les NF élevés liés au traitement par Zolgensma® pourraient témoigner d’effets toxiques possibles d’une sur-expression incontrôlée de SMN, causant des dommages neuronaux aigus ;
- le traitement préalable par nusinersen semble protéger contre la toxicité associée à la perfusion de Zolgensma®.
L’évaluation du taux de NF circulants montre l’intérêt de traiter la SMA avant l’apparition des symptômes.
Voir aussi « Les neurofilaments circulants, un indicateur utile dans la SMA? »