La science permet parfois de résoudre des énigmes historiques, à l’instar de celle qui entourait le décès d’Alberto Canfrancesco della Scala, seigneur de Vérone et protecteur de Dante. Il meurt en 1 329 à l’âge de 38 ans, quelques jours après son entrée en vainqueur à Trévise. Les rares écrits disponibles font état de nausées et de diarrhées dans les heures qui précèdent sa mort.
- en 2004, l’analyse de ses restes momifiés trouve des traces de digitaliques à doses toxiques, ce qui fait conclure, à l’époque, à un empoisonnement ;
- en 2021, le séquençage nouvelle génération de l’exome de son ADN, extrait de tissu osseux, identifie deux variants pathogènes dans le gène GAA, un génotype associé à la forme tardive de la maladie de Pompe (ou glycogénose de type II).
La digitale pourrait avoir été utilisée à des fins thérapeutiques, pour soigner une atteinte cardiaque, rare mais possible dans cette forme de la maladie.
Voir aussi « Glycogénose de type II : une maladie vieille d’au moins sept siècles »