Cliniciens, généticiens, représentants de malades, chercheurs, plus de 300 experts de 15 pays participent au projet de recherche Solve-RD, subventionné par l’Union Européenne pour la période 2018-2022. Le Centre de Recherche en Myologie de l’Institut de myologie (équipe de Gisèle Bonne) et le réseau de soins ERN-Euro-NMD y contribuent.
En juin 2021, l’European Journal of Human Genetics a publié une série d’articles qui mettent en exergue les caractéristiques uniques de ce projet dédié aux maladies génétiques rares dont la cause moléculaire reste inconnue. Pour la déterminer, les contributeurs de Solve-RD utilisent deux approches :
- procéder à de nouvelles analyses régulières et massives des données de séquençage d’exome ou de génome entier jusqu’ici non concluantes,
- utiliser des méthodes combinées multi-omiques (séquençage de l’ARN, protéomique, épigénomique, métabolomique….).
Des avancées tanglbles dans la lutte contre l’errance diagnostique
Sur les trois premières années de Solve-RD, une première ré-analyse des données de séquençage de 8 393 patients ou familles a déjà permis le diagnostic génétique de plus de 200 cas de maladies rares. Parmi ceux-ci figuraient 616 familles ou cas index atteints de maladies neuromusculaires non résolues, pour lesquels le projet européen a permis de poser un diagnostic moléculaire dans 22 cas, d’identifier des candidats–variants encore en cours d’évaluation dans 13 cas, et des candidats-variants hétérozygotes potentiels pour des maladies à transmission autosomique récessive dans 21 cas.
Un article de la même revue relate ainsi le cas d’un patient atteint d’une hypoplasie cérébelleuse et d’une amyotrophie spinale de type 1 (PCH1 en anglais) avec fractures osseuses congénitales. Le séquençage de son exome avait été infructueux. Une nouvelle analyse, menée dans le cadre de Solve-RD, a identifié un variant homozygote dans son gène TRIP4.