Interactions muscle-organe

Le corps humain contient 600 muscles. Réservoirs essentiels d’énergie, les muscles ne jouent pas seulement un rôle capital dans les fonctions motrices, respiratoires, cardiaques, ils interagissent avec de nombreux organes et mécanismes biologiques, et sont indispensables à une bonne santé générale.

Les bénéfices de l’activité musculaire

L’exercice musculaire est bénéfique pour la santé, tout au long de la vie : réduction des risques d’AVC et d’ostéoporose, prévention de l’hypertension, ralentissement de la progression des maladies de Parkinson ou d’Alzheimer, amélioration de la digestion, diminution du stress, augmentation de la fertilité, amélioration de l’humeur, entre autres !

En effet, lors de l’exercice musculaire, le muscle sécrète et diffuse dans l’organisme de petites molécules, appelées myokines, qui ont des effets bénéfiques sur tout notre organisme. Elles vont notamment permettre de brûler plus de masse graisseuse, augmenter notre sensibilité à l’insuline donc diminuer le risque de développer un diabète.

Le muscle au cours du vieillissement

Physiologiquement, avec l’âge, nos muscles fondent. Dès l’âge de 20 ans, nous perdons 4 % de notre masse musculaire tous les 10 ans. Et à partir de 70 ans, la masse musculaire ne représente plus que 25 % de notre poids total ! C’est donc tout au long de la vie, que le muscle doit être préservé et entrainé. 

Chez les personnes âgées, lutter contre la perte musculaire c’est prévenir la perte d’autonomie et la survenue de pathologies graves et très fréquentes comme par exemple l’ostéoporose. Ou encore la sarcopénie, qui est la perte progressive et généralisée de la masse, de la force et de la qualité de l’ensemble de la musculature. Ce processus commence dès l’âge de 50 ans et peut conduire à une diminution supérieure à 30 % de la masse musculaire initiale. Ses conséquences sont nombreuses, notamment l’augmentation du risque de chutes qui constitue la première cause de décès liée à une blessure chez les personnes de plus de 65 ans.

Le muscle est affecté dans de nombreuses maladies chroniques fréquentes  

Lorsque le muscle  fonctionne mal ou s’affaiblit, les conséquences peuvent être sévères voire irréversibles. Dans de nombreuses pathologies, on observe une perte de masse et de force musculaire qui détériore la qualité de vie des patients.

Par exemple:

  • Six mois après la survenue d’un AVC, et quelle que soit sa gravité, on constate une perte de masse musculaire de près de 4 % dans le membre inférieur et de 8 % dans le membre supérieur.
  • De même, dans le cas de cancers, la tumeur et les traitements lourds fragilisent et affaiblissent les muscles des malades. Or, on sait aujourd’hui que la bonne santé musculaire est un facteur pronostique et de réponse thérapeutique extrêmement important.
  • L’insuffisance cardiaque est également à l’origine d’un déconditionnement musculaire particulièrement marqué. Tout au long de la vie, le muscle doit être préservé et entraîné pour une bonne qualité de vie, et participer à la prévention des pathologies graves et très fréquentes.

 

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