Les essais cliniques liés aux dystrophinopathies utilisent de plus en plus l’IRM quantitative dans le but d’évaluer l’évolution de l’état des muscles chez des patients atteints de ces maladies neuromusculaires.
Dans cet étude prospective, des chercheurs du laboratoire de RMN (CEEN, Institut de Myologie) et un clinicien (Centre de Référence pour les MNM Paris-Est, Institut de Myologie) avaient pour objectif d’établir la sensibilité de la quantification de la fraction du volume extracellulaire (ECV) via une séquence de fingerprinting par résonance magnétique avec séparation de l’eau et de la graisse comme biomarqueur d’imagerie quantitative des altérations du tissu musculaire squelettique dans la dystrophie musculaire de Becker (DMB) par rapport à la quantification de la fraction de graisse (FF) et des temps de relaxation de l’eau.
Les résultats des examens menés chez 28 patients atteints de DMB et 19 volontaires sains sur la période avril 2018 à octobre 2022, montrent que :
- l’ECV est plus élevé chez les participants atteints de dystrophie que chez les témoins ;
- l’ECV est également plus élevé que dans les muscles des témoins sains chez les patients atteints de DMB avec une FF normale ;
- l’ECV est corrélé à la FF au score de l’échelle de Walton et Gardner-Medwin et au niveau de troponine T cardiaque sérique.
Les auteurs concluent que la méthode de fingerprinting par résonance magnétique avec séparation de l’eau et de la graisse indique une augmentation significative de la fraction ECV du muscle squelettique chez les participants à l’étude atteints de DMB.
