L’analyse rétrospective de 64 transplantations de poumons réalisées par 19 centres experts en Europe (et notamment en France) chez des adultes atteints de myosite compliquée d’une pneumopathie interstitielle montre :
- un taux de survie de 78% à un an de la greffe, de 73% à 3 ans et de 70% à 5 ans, soit des chiffres similaires à ceux des greffés pour une autre pathologie ;
- un pronostic moins bon en cas d’expression musculaire de la myosite qu’en son absence (forme amyopathique) ;
- un taux de complications sévères (rejet aigu, dysfonctionnement chronique du greffon) également comparable aux données disponibles pour les greffes pulmonaires dans d’autres indications ;
- une rechute musculaire ou cutanée de la myosite en post-greffe dans 8% des cas seulement ;
- une absence de récidive de la pneumopathie interstitielle après la greffe.
Ces résultats confortent l’idée qu’une myosite ne constitue pas, en soi, une contre-indication à la greffe pulmonaire.
Voir aussi « Myosites avec atteinte des poumons : la greffe est parfois une solution »