L’imagerie musculaire est utile dans le diagnostic et le suivi de la plupart des myosites d’origine auto-immune

Les myopathies inflammatoires idiopathiques constituent un ensemble hétérogène de maladies musculaires composées, schématiquement, de quatre grands groupes : les dermatomyosites, les myosites de chevauchement (dont le syndrome des anti-synthétases), les myosites à inclusions (IBM) et les myopathies nécrosantes auto-immunes. Leur diagnostic repose, d’après les récentes recommandations internationales, sur les données de la biopsie musculaire et les dosages des auto-anticorps spécifiques (MSA pour myositis specific auto-antibodies).

Dans un article publié en mai 2021, des chercheurs de l’Institut de Myologie de Paris font le point sur l’intérêt des techniques d’imagerie musculaire, à la fois à visée diagnostique mais aussi pour le suivi de telles affections. Parmi ces investigations, l’imagerie par résonance magnétique (ou IRM) prend une place prépondérante, même si l’échographie, l’élastographie ou la tomographie par émission de protons connaissent également des développements très intéressants. Les auteurs passent en revue toutes les informations apportées par les différentes séquences utilisées en routine en IRM (T1 pour les aspects morphologiques, STIR pour l’inflammation) en fonction de chaque type de myosite. L’IRM peut se cantonner, du fait des contraintes de temps liées à l’acquisition des images, aux muscles du bassin et des membres inférieurs. L’injection complémentaire de gadolinium, quant à elle, n’est pas recommandée. Les auteurs plaident en conclusion pour que l’imagerie fasse partie intégrante de la démarche diagnostique des myosites.

 

MRI and muscle imaging for idiopathic inflammatory myopathies. Malartre S, Bachasson D, Mercy G, Sarkis E, Anquetil C, Benveniste O, Allenbach Y. Brain Pathol. 2021 (Mai).31(3):e12954.