La maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 1A (CMT1A) est une neuropathie héréditaire sensitivomotrice liée à la duplication du gène PMP22. La production excessive de PMP22 par les cellules de Schwann désorganise la gaine de myéline et perturbe le fonctionnement du nerf périphérique.
L’interférence par ARN fait partie des pistes thérapeutiques en développement dans la CMT 1A pour diminuer l’expression de PMP22 dans les cellules de Schwann. Deux équipes françaises développent des approches différentes : l’une associe un ARN interférent à des nanoparticules de squalène, l’autre apporte l’ARN interférent par thérapie génique.
Des chercheurs de l’Université de Montpellier en collaboration avec l’I-Stem ont intégré un shARN dans un vecteur de thérapie génique de type AAV. Leurs résultats, publiés en avril 2021 montrent que :
- après une injection du produit de thérapie génique dans le nerf sciatique de différents modèles animaux, de nombreuses cellules de Schwann expriment le transgène ;
- une injection unique à des rats atteints de CMT 1A permet d’améliorer leurs paramètres cliniques (force musculaire, agilité, endurance), électrophysiologiques (vitesse de conduction nerveuse) et histologiques (anomalies de la gaine de myéline).