Une chercheuse dans les écoles – Entretien avec Nadine Dragin

Nadine Dragin fait partie des premiers experts scientifiques à être partis à la rencontre de lycéens pour l’édition 2020 de l’opération 1000 chercheurs dans les écoles en France et à l’étranger. Malgré le contexte sanitaire et les contraintes qu’il impose, elle n’a pas hésité à aller à la rencontre de quelques dizaines de Lycéens… Elle décrit dans cet entretien son quotidien de chercheuse et son engagement dans l’opération à l’occasion de ce tout premier déplacement.

Au sein de l’Institut de Myologie, Nadine Dragin fait partie de l’équipe Myasthenia Gravis: étiologie, physiopathologie & approche thérapeutique dirigé par Rozen Le Panse, du Centre de Recherche en Myologie, qui cherche à mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques de la myasthénie grave auto-immune, d’élucider les événements de déclenchement et d’entretien de la maladie, avec pour objectif à long terme de proposer de nouvelles thérapies plus ciblées aux patients.
« Au sein de cette équipe, en tant que chercheur, j’essaie de comprendre l’impact de facteurs environnementaux dans l’initiation des pathologies auto-immunes comme la myasthénie. En parallèle, suite à l’identification d’une dérégulation du système immunitaire chez les patients myasthéniques, j’essaie de développer grâce à des modèles murins une nouvelle approche thérapeutique pour la myasthénie auto-immune« .

Sa mission : comprendre, chercher des voies thérapeutiques… mais aussi partager avec les plus jeunes la richesse et la diversité des interactions dans le monde scientifique
« L’équipe myasthénie entretient une relation de grande proximité avec le Groupe d’Intérêt de l’AFM-TELETHON, un groupe de malades concernés par cette maladie ; Des collaborations étroites ont été menées sur des projets nationaux et européens. De fait, mon travail de recherche a été enrichi et aidé par les interactions que j’ai pu avoir avec les patients.
Lorsque l’opération 1000 chercheurs a été initiée, il m’a semblé qu’y participer était une continuité de mon travail vers la société civile. L’opération permet de montrer que la recherche est une « ruche avec des expertises et des savoirs divers » accessible à tous. C’est une opération qui permet de dire simplement que la recherche sur les maladies du muscle a encore besoin du support financier du public via le Téléthon et est un vecteur d’avancées thérapeutiques et scientifiques pour l’ensemble des pathologies
« .

Des enseignants motivés par le concept de l’opération et des élèves curieux
« En cette semaine de démarrage des 1000 chercheurs, j’ai commencé l’opération à Saint-André de Cubzac en Gironde. L’équipe des professeurs de SVT du lycée Cousteau adore l’opération et tient à ouvrir les champs du possible à une cinquantaine de lycéens. Elle était ravie que l’opération ait pu avoir lieu ! Et moi aussi ! Le masque ou les contraintes sanitaires n’ont pas été limitants pour interagir avec les lycées !
Une fois au lycée, le contact et les questions des lycéens m’ont fait oublier les conditions sanitaires et le climat actuel ! Ce fut une très bonne bouffée d’air frais. Certains établissements, que j’avais sélectionnés, ont maintenu l’opération en choisissant la visioconférence ! C’est différent mais cette formule de visioconférence va permettre, cette année, de faire des interventions dans les établissements d’accès compliqué !
 »

 

> Édition 2020 de l’opération 1000 chercheurs dans les écoles : du 2 au 30 novembre

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