Œstrogène, molécules œstrogène-like et maladies auto-immunes

Dans les pays occidentaux, l’incidence des maladies auto-immunes (MA) augmente et affecte 5 à 8% de la population. Principalement prévalentes chez la femme, ces pathologies sont dues à la rupture des processus de tolérance thymique. L’hormone sexuelle féminine, l’œstrogène, est impliquée dans cette sensibilité féminine aux MA. Cependant, les facteurs de prédisposition doivent agir de concert avec des facteurs environnementaux déclenchants inconnus (virus, microbiote, pollution) pour déclencher des MA. Les individus sont exposés à divers composés environnementaux qui présentent des capacités de perturbation endocrinienne. Les effets cellulaires de certaines de ces molécules peuvent être médiés / induits par le récepteur arylhydrocarboné (AhR).

Dans cet article, l’équipe de Rozen LePanse, du Centre de recherche en myologie de l’Institut de Myologie, passe en revue les effets de ces molécules sur l’homéostasie des cellules thymiques, les facteurs intrinsèques de tolérance immunitaire (facteurs de transcription, marques épigénétiques) et sur les facteurs extrinsèques de tolérance immunitaire (microbiote, sensibilité virale).

Cette revue met en évidence la contribution des œstrogènes et des perturbateurs endocriniens à la dérégulation des mécanismes alimentant le développement de maladies auto-immunes.

 

Estrogen, estrogen-like molecules and autoimmune diseases, Merrheim J, Villegas J, Van Wassenhove J, Khansa R, Berrih-Aknin S, le Panse R, Dragin N. Autoimmun Rev. 2020 Mar;19(3):102468. doi: 10.1016/j.autrev.2020.102468. Epub 2020 Jan 10. Review.