Résultats préliminaires de l’essai de thérapie génique microdystrophine SGT-001 dans la DMD

Une production modeste de dystrophine dans les biopsies musculaires de trois participants à l’essai de phase I/II, IGNITE-DMD, après 3 mois de traitement avec le SGT-001.

Le SGT-001 développé par la société Solid Biosciences est un candidat médicament de thérapie génique utilisant le gène d’une microdystrophine. Un essai clinique de phase I/II (IGNITE DMD) qui a lieu actuellement aux Etats-Unis évalue des doses croissantes de SGT-001 chez 16 garçons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne âgés de 4 à 17 ans.
Six participants ont, pour le moment, été inclus ; trois d’entre eux ont reçu par voie intraveineuse la dose de SGT-001 la plus faible, tandis que les trois autres contrôles n’ont pas été traités.

Solid Biosciences a annoncé cette semaine par voie de presse les résultats des premières analyses de biopsies de muscle des trois premiers participants après 3 mois de traitement. Chez l’un des participants, il existe une légère production de dystrophine : 5% de dystrophine visualisée par western blot et 10 % des fibres musculaires positives par immunofluorescence. Chez les deux autres, l’expression de dystrophine plus faible n’est détectable que par immunofluorescence. Par ailleurs, l’expression de certains biomarqueurs de l’activité de la dystrophine (nNOS et beta-sarcoglycane) laisse supposer que la dystrophine produite est fonctionnelle.

Ces résultats doivent être confirmés pour des doses supérieures de SGT-001 et sur le long terme. Ce d’autant que cette production est modeste : chez le chien GMRD, modèle animal de dystrophie musculaire de Duchenne, il est nécessaire qu’au moins 40% des fibres musculaires expriment la dystrophine pour améliorer le muscle.

 

Lire le communiqué de presse de Solid Biosciences du 7 février 19 Solid Biosciences Announces Preliminary SGT-001 Data and Intention to Dose Escalate in IGNITE DMD Clinical Trial for Duchenne Muscular Dystrophy

 

Sur le site Clinicaltrials.gov NCT03368742

 

A propos du « seuil efficace » de dystrophine dans le muscle, voir A partir de 40% d’expression de la dystrophine, l’état du muscle s’améliore et DMD : étude de muscles de chiens traités par l’AAV-U7