Myobank-AFM, un acteur précieux pour la recherche en myologie

Myobank-AFM, le centre de ressources biologiques de l’Institut de Myologie, met à la disposition des malades une nouvelle carte de don. Ce service, créé en 1996 afin d’aider les chercheurs et faire progresser les connaissances sur les maladies neuromusculaires, est de plus en plus sollicitée par les acteurs de la recherche, que ce soit en fondamental ou en clinique. 

Myobank-AFM a pour missions la collecte, la préparation, le stockage et la mise à disposition d’échantillons de fluides et de tissus de patients atteints par ces maladies, qui constituent une base de la recherche en myologie.

Recueillir des tissus de patients

Lors d’une intervention chirurgicale, les tissus prélevés qui sont considérés comme des « résidus chirurgicaux » sont normalement incinérés. Mais si les patients ou de leur famille ont donné leur accord avant l’opération, ces « résidus » sont recueillis, traités et stockés par l’équipe de la Myobank-AFM, Stéphane Vasseur et Maud Chapart-Leclert. Les patients peuvent choisir de faire un don même si l’opération programmée est sans rapport direct avec leur maladie. Ils enrichissent ainsi la biobanque, et permettent aux chercheurs de mener des travaux sur leur maladie.

Une utilisation diversifiée des ressources, pour des recherches aussi tant fondamentales que cliniques

Des acteurs de la recherche de plus en plus variés ont recours à la Myobank-AFM ; ainsi, les cliniciens des Centres de référence des maladies neuromusculaires peuvent faire des demandes de tissus de patients ayant fait un don de tissu pour réaliser ou affiner un diagnostic et leur éviter de cette façon un prélèvement invasif supplémentaire.

Myoline, la plateforme de l’Institut qui créé des modèles de lignées cellulaires humaine immortelles et fournit de nombreuses équipes de recherche y a aussi recours. « La majorité  des échantillons de muscles ou de peau à partir desquels nous travaillons sont issus de la Myobank-AFM » précise Anne Bigot, responsable de Myoline.

Les équipes travaillant sur les essais cliniques et les patients traités peuvent y faire également appel. Piera Smeriglio, responsable de l’équipe Biothérapies des maladies du motoneurone (SLA & SMA) du Centre de Recherche en Myologie, mène actuellement une étude pour comprendre pourquoi les patients atteints de SMA traités par nusinersen, par risdiplam ou les deux, souffrent d’une fatigue musculaire persistante. Après analyse comparative de tissus musculaires recueillis par la Myobank-AFM, issus de malades traités et de personnes « témoins », la chercheuse a montré que « les taux de SMN – la protéine défaillante dans la SMA – sont similaires, mais que chez les malades, les mitochondries – les usines énergétiques des cellules – présentent des défauts, et  que c’est corrélé avec la dénervation des muscles. »

Afin de pouvoir proposer des chercheurs  la plus grande variété possible de tissus issus de patients et poursuivre les recherches sur les différentes maladies neuromusculaires, Myobank-AFM compte sur les dons des patients et met à leur disposition une nouvelle carte de don.

 

En savoir plus sur la Myobank-AFM

 

En savoir plus sur le don de tissu et la carte de don de résidus chirurgicaux

 

Lire l’article du magazine VLM 212 Myobank-AFM – Contribuez aux recherches grâce au don de tissu