Une étude rétrospective française multicentrique de 73 patients présentant une dermatomyosite associée à un cancer et suivis en moyenne 3,92 ans, montre que :
- 82,2% présentaient une forme classique de dermatomyosite, 8,2% une forme amyopathique et 9,6% une forme hypomyopathique ;
- 76,7% ont eu un diagnostic de cancer dans l’année qui a précédé ou suivi le début de la dermatomyosite ;
- 20,6% ont eu un diagnostic de cancer en moyenne 13,1 mois avant la dermatomyosite avec une aggravation ou une rechute du cancer lors du diagnostic de dermatomyosite pour 11 d’entre eux ;
- 21,9% ont eu un diagnostic de dermatomyosite en moyenne 12 mois avant celui du cancer avec une aggravation ou une rechute de la dermatomyosite lors du diagnostic du cancer pour 7 d’entre eux ;
- 57,5% ont un diagnostic de cancer et de dermatomyosite concomitant (dont 81% de cancer asymptomatique) ;
- 54,8% ont eu une rémission de leur cancer avec une rémission clinique de leur dermatomyosite complète dans 70% des cas.
Le risque de mortalité était associé au fait d’avoir un cancer actif, d’être de sexe masculin ou plus âgé, mais pas avec le fait d’avoir une dermatomyosite active. Les corticostéroïdes par voie orale semblent avoir un effet protecteur.
Cette étude vient renforcer la nécessité d’une recherche systématique d’un cancer en cas de dermatomyosite.
