Dans les maladies neuromusculaires d’origines pathogéniques différentes, on a de plus en plus d’éléments indiquant une interaction étroite entre le système immunitaire, le nerf et le muscle. Cette revue, impliquant des chercheurs de l’institut de Myologie et de son partenaire la FIOCRUZ au Brésil, a pour but d’analyser plus précisément ce phénomène dans la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) et la sclérose latérale amyotrophique (SLA).
Les auteurs soulignent dans ces travaux la complexité des interactions cellulaires et moléculaires impliquant le système immunitaire dans les maladies neuromusculaires, comme l’illustrent la DMD et la SLA. Ils décrivent les différents types d’interactions à médiation cellulaire, telles que la production de cytokines et de chimiokines, ainsi que les interactions cellule-matrice et cellule-cellule entre les lymphocytes T et d’autres cellules immunitaires, qui ciblent les cellules des tissus musculaires ou nerveux. La plupart de ces interactions se produisent par le biais de la liaison ligand-récepteur et des cascades de transduction du signal qui s’ensuivent, à des niveaux de spécificité distincts.
La complexité du système révélée par ce travail peut être considérée comme une fenêtre d’opportunité pour concevoir des stratégies thérapeutiques (y compris en utilisant des molécules synthétiques, la thérapie cellulaire et génique, ainsi que l’immunothérapie) en agissant sur une ou plusieurs cibles (Thérapies combinées). Dans cette optique, les chercheurs analysent des essais cliniques en cours utilisant l’inhibition du VLA-4 dans la DMD, déjà proposé comme biomarqueurs dans une étude précédente impliquant déjà l’Institut de myologie et la FIOCRUZ, et dans la SLA, en mettant l’accent sur les cellules T régulatrices. Ces essais ont tous deux révélé des résultats prometteurs.
