Le rôle de la flore intestinale fait l’objet d’une attention soutenue en recherche médicale, notamment pour les maladies dysimmunitaires comme la myasthénie auto-immune. Différentes publications font le constat d’une dysbiose dans cette pathologie :
- les résultats de l’étude allemande Mybiom montrent, en cas de myasthénie (n=42), une flore intestinale de moindre diversité que dans un groupe contrôle en bonne santé (n=12), et une augmentation significative de l’abondance des protéobactéries delta et des Faecalibacterium (y compris en l’absence de corticothérapie) en comparaison de patients atteints de maladies neurologiques non inflammatoires (n=18).
- une étude menée en Chine retrouve une dysbiose du microbiote intestinal préexistante au traitement chez 11 adultes atteints de myasthénie nouvellement diagnostiquée, comparés à un groupe contrôle.
- une autre étude menée en Chine, auprès cette fois de 53 enfants atteints de myasthénie et de 46 enfants en bonne santé, retrouve des différences significatives d’abondance de certaines espèces bactériennes, la présence d’adénovirus humains uniquement chez 10 enfants atteints de myasthénie, ainsi qu’une baisse de la production par le microbiote intestinal d’acides gras à chaine courte et du taux sérique de butyrate dans le groupe myasthénie (avec ou sans anti-RACh).
Voir aussi « Myasthénie : le microbiote intestinal intéresse les chercheurs »