Effets bénéfiques de la thérapie génique sur le cœur d’un nouveau modèle murin de l’anomalie congénitale de la glycosylation associée à PGM1

Une équipe internationale s’est intéressée à l’utilité de la thérapie génique dans le traitement de la cardiomyopathie dilatée (CMD) dans l’anomalie congénitale de la glycosylation associée à PGM1 (PGM1-CDG). Quatre des six patients examinés pour cette étude présentaient une CMD avec une fraction d’éjection ventriculaire gauche significativement réduite (10-45 %) chez trois d’entre eux.

Les investigateurs ont développé un nouveau modèle murin PGM2 (orthologue de PGM1 humain) conditionnel, spécifique des cardiomyocytes, inductible par le tamoxifène. Ces souris montrent un phénotype comparable à celui des patients (fibrose, dilatation des ventricules, désorganisation myofibrillaire…) et une quasi-absence de protéine PGM2 dans le tissu cardiaque.

Après injection d’une dose de thérapie génique (AAV9-PGM1) dans la veine caudale de la souris, les analysent révèlent :

  • un arrêt de la progression de la CMD dans le cas d’un traitement commencé après le début des manifestations ;
  • une absence de développement de CMD, de fibrose ou d’accumulation de glycogène dans le cas d’un traitement commencé avant induction par tamoxifène.

Ces données montrent la possibilité de corriger, voire de prévenir le phénotype cardiaque dans la PGM1-CDG par l’augmentation de PGM1 dans le cœur.

 

AAV-based gene therapy prevents and halts the progression of dilated cardiomyopathy in a mouse model of phosphoglucomutase 1 deficiency (PGM1-CDG). Balakrishnan, B., Altassan, R., Budhraja, R. et al. Transl Res 2023 : S1931-5244(23)00004.

 

Voir aussi « PGM1-CDG : la thérapie génique protège le cœur de la souris »