• Une équipe internationale de médecins et de chercheurs a découvert une nouvelle forme musculaire de chaperonopathie chez quatre patients, provenant de trois familles, deux en Espagne et une en Arabie Saoudite, chez lesquels aucun diagnostic génétique n’avait été posé.
• L’examen clinique de ces patients indique :
- une manifestation de la maladie entre la 1ère et la 4e décennie ;
- la présence chez tous les patients d’une insuffisance respiratoire précoce et d’une rigidité vertébrale ;
- une hypotonie axiale (avec signe de Beevor) et une cardiomyopathie observées indépendamment chez deux patients ;
- aucun retard de développement ou de faiblesse des membres.
• L’IRM montre :
- une atteinte spécifique des muscles de la partie postérieure de la cuisse (biceps fémoral et semi-tendineux), tandis que la partie antérieure est épargnée ;
- une atteinte du muscle fessier (grand glutéal) chez un patient et du mollet (soléaire) chez un autre.
• Les biopsies musculaires présentent :
- des fibres atrophiées, occasionnellement angulaires et plus rarement nécrotiques ;
- des corps d’inclusion et des vacuoles bordées.
• Le taux de créatine kinase varie d’un niveau normal à trois fois la limite haute du taux normal.
• Le séquençage d’exome révèle trois mutations homozygotes sur le gène DNAJB4 : une mutation non-sens (c.856A > T; p.Lys286Ter) et deux mutations faux-sens (c.74G > A; p.Arg25Gln et c.785 T > C; p.Leu262Ser). Ces deux dernières mènent à la production d’une protéine qui est soit dégradée par la cellule, soit stable mais non-fonctionnelle.
• Aucun des porteurs de mutations hétérozygotes n’était affecté par la maladie.
Voir aussi « Chaperonopathies : une nouvelle myopathie décrite »