Dans une étude publiée en mai 2022, deux équipes françaises ont réussi à restaurer partiellement la dystrophine dans certaines régions du cerveau des souris mdx adultes, modèle animal de la dystrophie musculaire de Duchenne, ce qui a permis d’améliorer certaines fonctions cognitives atteintes dans la maladie.
- Les chercheurs ont administré par injection intracérébroventriculaire des antisens tricyclo-ADN optimisés afin de corriger le cadre de lecture de l’exon 23 muté de l’ARNm de la dystrophine.
- Cette méthode a permis de restaurer partiellement l’expression de la dystrophine cérébrale (de 10 à 30% des niveaux des souris contrôles) en fonction des régions du cerveau et de la dose utilisée.
- Cette restauration était maximale dans l’hippocampe (30%) avec une dose de 400µg.
- Le pic de production de la dystrophine survient de six à sept semaines après l’injection.
- Le test de reconnaissance d’objets durant cette période de traitement optimale, montre que la mémoire à long terme a été préservée chez les souris traitées en accord avec la présence élevée de la dystrophine restaurée dans l’hippocampe.
- Le test de conditionnement à la peur montre qu’il n’y a aucun effet sur l’apprentissage associatif et une légère amélioration de la rétention de la mémoire associée à des stimuli aversifs. Ces résultats s’expliquent par la faible restauration de la dystrophine dans l’amygdale, une structure centrale dans le conditionnement à la peur et la mémoire aversive en général.