Le passage au crible de 1280 molécules sur des poissons zèbre modèles de myopathie myotubulaire liée à l’X (XLMTM) a montré que les inhibiteurs des histone désacétylases (HDAC) comme l’acide valproïque ou la trichostatine A améliorent leur vitesse de nage de façon proportionnelle à la dose. De même, des souris modèles Mtm1-/y voient leur survie prolongée et leur capacité motrice (test de suspension) améliorée par ces molécules, et ce de façon plus importante avec l’acide valproïque :
- sur le plan histologique, cet anti-épileptique diminue le nombre de noyaux centraux, augmente la taille des fibres musculaires et normalise la proportion de fibres IIb et de fibres I, sans action sur les anomalies des triades ;
- sur le plan moléculaire (ARN et protéine), il restaure des voies du développement musculaire et de l’endocytose, ainsi que l’organisation de la matrice extracellulaire, sans modifier le taux élevé de dynamine 2 des souris modèles ;
- il corrige aussi l’augmentation de la méthylation de l’ADN des souris KO pour Mm1 ;
- l’analyse d’échantillons sanguins de 19 personnes atteintes de XLMTM a permis de mettre en évidence des anomalies de méthylation de l’ADN, similaires à celles retrouvées dans les modèles animaux et qui s’avèrent être spécifiques et distinctives de cette maladie.