Les myosites s’accompagnent très souvent de la prise d’antalgiques

Aux États-Unis, 423 personnes atteintes de dermatomyosite (n=183), de polymyosite (109) ou de myosite à inclusions (131) diagnostiquée le plus souvent un à cinq auparavant, ont répondu à un questionnaire diffusé par une association de patients et de soignants, Myositis Support and Understanding. L’analyse de leurs réponses montre que :

  • 91,5% d’entre eux déclarent des douleurs actuelles ou passées, attribuées dans 99% des cas à la myopathie inflammatoire ;
  • ce taux est plus faible dans la myosite à inclusions (80,9%) que dans la polymyosite (94,5%) et la dermatomyosite (97,2%), après l’âge de 60 ans qu’avant et pour les hommes que pour les femmes ;
  • 86,5% de ceux qui rapportent des douleurs prennent des antalgiques, opioïdes (69%) et/ou non opioïdes (92,8%) ;
  • le recours aux opioïdes est plus fréquent en cas de polymyosite.

Les auteurs pointent la nécessité de continuer d’étudier les douleurs qui accompagnent les myosites, leur impact sur la qualité de vie et l’efficacité des différentes stratégies thérapeutiques.

 

Pain profile and opioid medication use in patients with idiopathic inflammatory myopathies. Bhashyam A, Lubinus M, Filmore E et al. Rheumatology (Oxford).  2022 May 17:keac271.

 

Voir aussi « Myosites : les douleurs sont très présentes, les antalgiques aussi »