Des rhumatologues de Baltimore (États-Unis) rapporte dans le British Medical Journal le cas d’une patiente âgée d’une trentaine d’années atteinte de myopathie nécrosante auto-immune avec anti-HMGCR, sans antécédent de traitement par statines et bien équilibrée sous perfusions d’immunoglobulines :
- trois mois après avoir débuté une supplémentation à base de champignons asiatiques (shiitake, maitake, reishi), elle présente une faiblesse musculaire avec élévation de la créatine kinase (CK) à 1696 U/l ;
- après arrêt des compléments alimentaires, et sans traitement additionnel, le taux de CK revient progressivement à la normale ;
- les champignons en cause contiennent, comme la levure de riz rouge, un inhibiteur naturel de l’hydroxyl-méthyl-glutaryl-Co-A réductase (HMGCR) ;
- les statines sont également des inhibiteurs de l’HMGCR, connues comme déclencheur possible de myopathie nécrosante auto-immune.
Les auteurs recommandent d’éviter dans cette pathologie les champignons incriminés, très présents notamment dans la cuisine asiatique et dans différents compléments alimentaires. Ils préconisent également de mener une enquête alimentaire poussée chez les patients atteints de myopathie nécrosante auto-immune, a fortiori si elle reste mal contrôlée par le traitement.
Voir aussi « Myopathie nécrosante auto-immune : attention à certains champignons ! »