Plurifactorielle, la myasthénie auto-immune résulterait de facteurs environnementaux survenant chez une personne au patrimoine génétique favorisant. Une nouvelle étude, internationale, confirme cette hypothèse. Grâce à des explorations d’association pangénomique (genome-wide association study, GWAS) et pantranscriptomique (TWAS) menées auprès de 1 873 patients atteints d’une myasthénie avec auto-anticorps dirigés contre les récepteurs de l’acétylcholine (RACh) et 36 370 personnes indemnes de la maladie, ces travaux confirment l’implication de facteurs génétiques déjà identifiés comme à risque (PTPN22, HLA-DQA1/HLA-B et TNFRSF11A) et en identifient de nouveaux :
- les gènes codant la sous-unité nicotinique alpha 1 (CHRNA1) et bêta 1 (CHRNB1) du récepteur cholinergique, dont certains variants entraineraient une sous expression de leur sous-unité respective,
- le gène ERBB2, qui code une protéine régulant l’expression des sous-unités du récepteur de l’acétylcholine et serait sous-exprimé dans les muscles des personnes atteintes de myasthénie.
L’étude retrouve également des caractéristiques génétiques communes entre la myasthénie et d’autres maladies auto-immunes (hypothyroïdie, polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1…), et à l’inverse des profils génétiques distinctifs entre sa forme à début précoce et sa forme à début tardif.
Voir aussi « Myasthénie : découverte de nouvelles caractéristiques génétiques à risque »