Les interférons en première ligne dans la physiopathologie de la dermatomyosite

Des chercheurs français se sont penchés sur les mécanismes biologiques en jeu dans la dermatomyosite (DM) en comparant des cellules souches musculaires issues de patients et celles de sujets sains. Ils se sont intéressés en particulier aux capacités prolifératives de ces cellules et aux taux d’interférons, ces protéines de signalisation impliquées dans la réponse immunitaire. Il ressort de ces travaux que :

  • les cellules souches des malades ont une capacité de prolifération bien moindre que celle observée chez les contrôles ;
  • ceci est attesté par l’accumulation de cellules sénescentes, marquant positivement à la galactosidase, et pourrait s’expliquer par un taux anormalement élevé d’interféron de type I ;
  • un effet autocrine serait en cause.

Ces travaux, pour fondamentaux qu’ils soient, pourraient avoir un intérêt thérapeutique.

 

Involvement of Type I Interferon Signaling in Muscle Stem Cell Proliferation During Dermatomyositis. Gallay L, Fermon C, Lessard Let al. Neurology. 2022 May 24;98(21):e2108-e2119.