La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est caractérisée par la dégénérescence du motoneurone (MN) qui finit par mourir. Si l’on ne connait pas la cause de la mort du MN, une hypothèse est que son environnement cellulaire peut jouer un rôle clé dans sa survie. Or, dans la SLA, on observe des vésicules extracellulaires circulantes pouvant transporter des éléments toxiques vers les astrocytes et que le muscle est excréteur de vésicules.
A partir de biopsies musculaires de patients atteints de SLA sporadique et de l’analyse de vésicules musculaires sécrétées, les auteurs observent :
- l’accumulation de corps multivésiculaires dans les biospies,
- sur des myotubes sains, des vésicules ALS induisent des neurites raccourcis et moins ramifiés, la mort cellulaire et une localisation perturbée de l’ARN et des protéines de traitement de l’ARN,
- la toxicité de la protéine FUS en fonction de son niveau d’expression dans les protéines réceptrices,
- l’abolition de la toxicité pour les MN receveurs par immunoblocage de l’absorption des vésicules.
Les résultats montrent que les vésicules musculaires de la SLA transportent des protéines toxiques pour les MN. Les auteurs en déduisent que le muscle squelettique est une source potentielle de toxicité médiée par les vésicules dans la SLA.
