Le séquençage du génome entier d’un frère et d’une sœur atteints d’une forme d’amyotrophie spinale (SMA) proximale à début adulte et sans anomalie dans le gène SMN1, a révélé une mutation hétérozygote composite du gène CAPN1. Il code la calpaïne 1, une protéase calcium-dépendante ubiquitaire.
- Les premiers signes (faiblesse musculaire indolore, tendance à la chute, crampes aux membres supérieurs et inférieurs après l’effort) sont apparus vers l’âge de 34 ans, avec cependant des difficultés à se relever du sol pour la sœur depuis l’âge de 21 ans.
- La faiblesse musculaire prédominait aux racines des membres avec une atteinte marquée du quadriceps et du triceps.
- Les CPK étaient légèrement augmentées.
- La biopsie musculaire du deltoïde montrait des signes neurogènes chroniques.
- L’étude des fibroblastes du frère et de sa sœur a montré :
- une diminution du taux de calpaïne 1 et de son activité ;
- un taux et une distribution cellulaire de la protéine SMN normaux.
Alors que l’on sait depuis 2016 que les mutations du gène CAPN1 sont à l’origine d’une forme de paraplégie spastique et/ou ataxique (SPG76) débutant à l’âge adulte jeune, c’est la première fois que le gène CAPN1 est incriminé dans une forme de SMA.
Voir aussi « SMA non liée à SMN1 : le gène CAPN1 en cause »