La dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FSH) fait partie des myopathies les plus fréquentes. On distingue deux formes, la FSH1 et la FSH2. Dans les deux cas, le gène DUX4 est anormalement exprimé dans les muscles.
Dans l’objectif d’inhiber DUX4, des chercheurs canadiens ont optimisé des oligonucléotides antisens en les couplant à un peptide qui pénètre mieux dans les cellules musculaires. Cet oligonucléotide antisens optimisé, le Vivo-PMO PACS4, a été administré pendant un mois par voie systémique à un modèle de souris transgénique dont l’expression de DUX4 dans les muscles squelettiques est induite par le tamoxifène.
Les résultats publiés en mai 2021 ont montré chez ces souris :
- une diminution de 50% de l’expression de DUX4 et des gènes activés par DUX4,
- une amélioration de 12% de l’atrophie musculaire et de 52% de la force musculaire
- une réduction de 17% de la fibrose musculaire et de 12% de la fatigue,
- une amélioration de l’activité locomotrice.
Une équipe américaine, qui a développé son propre oligonucléotide antisens, confirme ces résultats. Leur produit, injecté en sous-cutané 2 fois par semaine pendant 10 semaines à des souris modèles, a lui aussi diminué l’expression de DUX4 et de ses cibles et réduit la fatigue musculaire des souris traitées.