Une équipe américaine a étudié l’impact de l’atrophie musculaire et de la corticothérapie sur la réponse immunitaire aux vaccins à ARN messager (ARNm) contre le SARS-CoV-2 chez 14 personnes âgées entre 20 et 60 ans et atteintes de maladies neuromusculaires (MNM). Les participants étaient en majorité non ambulants (13/14) et atteints de dystrophie musculaire de Duchenne ou de Becker (9/14), d’amyotrophie spinale proximale liée au gène SMN1 (SMA) (1/14) ou de myopathies des ceintures (2/14).
Les résultats de cette étude montrent que :
- les taux d’IgG 14 jours après la deuxième injection du vaccin sont comparables chez les personnes atteintes de MNM vaccinées et dans un groupe contrôle indemne de MNM également vacciné ;
- comparés à un groupe contrôle non vacciné et ayant contracté la Covid-19 (Covid+), les taux d’IgG sont 11 fois supérieurs pour les personnes vaccinées (saines ou atteintes de MNM mais non traitées par des corticoïdes) et neuf fois pour les patients vaccinés et sous corticoïdes ;
- toutes les personnes vaccinées ont de meilleurs résultats au test de neutralisation du virus (+52,9%) que les personnes Covid+ ;
- les symptômes post-vaccination restent modérés et comparables entre les participants atteints ou pas de MNM.
Ces résultats suggèrent une réponse vaccinale et un taux de protection corrects, à court terme, chez les patients touchés par une MNM.
Voir aussi « Vaccin Covid-19 : un muscle atrophié n’empêche pas l’efficacité »