Les dermatomyosites et polymyosites seraient associées à un risque plus élevé de complications cardiovasculaires

Les myopathies inflammatoires idiopathiques constituent un ensemble hétérogène de maladies musculaires composé, schématiquement, de quatre grands groupes : les dermatomyosites, les myosites de chevauchement (ou syndrome des anti-synthétases), les myosites à inclusions (IBM) et les myopathies nécrosantes auto-immunes. Plusieurs études récentes soulignent le lien possible entre inflammation et prévalence du risque cardio-vasculaire, notamment en rhumatologie.

Dans un article publié en mai 2021, des chercheurs américains font état des résultats d’une enquête épidémiologique portant sur 107 millions d’hospitalisations. Recensées sur la période 2016, 2017, 2018, celles-ci étaient en rapport avec une pathologie de type dermatomyosite ou polymyosite à 320 000 reprises ce qui correspondait à 32 000 malades adultes.

La prévalence de la pathologie cardiaque, et tout particulièrement celle des troubles du rythme, a été calculée et comparée à celle d’une population appariée sans myosite. Les auteurs soulignent que le risque cardiovasculaire est plus élevé, surtout dans les tranches d’âge inférieures à 70 ans. Cela est bien démontré pour les arythmies supraventriculaires, à l’origine, toujours d’après la même étude, d’une mortalité hospitalière accrue. La portée des résultats de cette étude de type big data reste toutefois limitée eu égard aux critères très flous utilisés pour définir les myosites.

 

Arrhythmia prevalence among patients with polymyositis-dermatomyositis in the United States: An observational study. Naaraayan A, Meredith A, Nimkar A, Arora G, Bharati R, Acharya P. Heart Rhythm. 2021 (Mai). 26:S1547-5271(21)00456-2.