Cette année, la Conférence clinique et scientifique de la Muscular Dystrophy Association (MDA) a réuni « en ligne » plus de 1200 participants et de 100 orateurs du 15 au 18 mars 2021. Connecté à une plateforme virtuelle, chacun pouvait suivre des visioconférences ou visionner des e-posters portant sur la recherche et le développement, la prise en charge des maladies neuromusculaire, l’impact du Covid-19 sur les maladies neuromusculaires. Plusieurs résultats d’essais cliniques ont été présentés.
Dans la SMA
– Pour le Zolgensma (onasemnogène abeparvovec) : un développement moteur adapté (tenir assis, se mettre debout, marcher notamment) chez les nourrissons traités en présymptomatique, un réel bénéfice chez les enfants plus âgés ainsi qu’un effet durable sur le long terme (plus de 5 ans) après le traitement.
– Pour l’Evrysdi (risdiplam) : une amélioration ou une stabilisation de la fonction motrice des enfants et adultes atteints de SMA de type II et III après deux ans sous Evrysdi (essai SUNFISH).
Dans la DMD
– Pour le vamorolone (Santhera – ReveraGen), anti-inflammatoire récent : une confirmation de sa capacité à ralentir le déclin de la fonction motrice après 2,5 ans de traitement ;
– Pour l’ataluren (PTC Therapeutics) administré pendant 4 ans et demi : un ralentissement de la perte de la marche de 2,5 années et une moindre atteinte des capacités respiratoires.
– Côté thérapies innovantes, des résultats ont porté sur 3 oligonucléotides antisens (Sarepta Therapeutics) : l’eteplirsen (oligonucléotides anti-sens ciblant le saut d’exon 51) administré à long terme préserverait la marche tandis que le casimersen (ciblant le saut d’exon 45) est relativement bien tolérée. Quant au SRP-5051 (saut d’exon 51) déjà en essai clinique, il a été montré chez la souris une efficacité dose dépendante confirmant l’intérêt du protocole mis en place pour l’essai clinique.
– Enfin le du scAAV.U7.ACCA (Audentes Therapeutics) une molécule de saut d’exon ciblant les duplications de l’exon 2 du gène DMD, en administration unique chez 2 patients, est bien toléré après 3 mois et permet la production d’un taux modeste de dystrophine pleine longueur et une diminution de la CKémie.
– En thérapie génique, l’essai du SGT-001 (Solid Biosciences) (AAV9-micro-dystrophine), a repris (IGNITE-DMD) : les premiers résultats sur le premier patient traité avec la nouvelle formulation du produit montrent une bonne tolérance et une production de dystrophine.
Dans la LGMD R4 liée au β-sarcoglycane (ex-LGMD2E)
– Pour le produit de thérapie génique SRP-9003 apportant le gène du β-sarcoglycane : une amélioration fonctionnelle est observée à deux ans après l’injection pour les trois patients qui ont reçu une faible dose et un an après l’injection pour les trois qui ont reçu (plus tardivement) une forte dose. Cette amélioration est associée à une expression soutenue du β-sarcoglycane dans les muscles.
Novartis, Communiqué de presse du 15 mars 2021.
PTC Therapeutics, Communiqué de presse du 16 mars 2021.
Roche, Communiqué de presse du 16 mars 2021.
Sarepta Therapeutics, Communiqué de presse du 15 mars 2021.
Solid Biosciences, Communiqué de presse du 15 mars 2021.
Sarepta Therapeutics, Communiqué de presse du 18 mars 2021.