Toujours plus de précision et de rapidité en imagerie musculaire par résonance magnétique

Les méthodes d’investigation dans les maladies neuromusculaires évoluent dans le temps et en fonction du développement des nouvelles technologies. L’imagerie en est un parfait exemple, elle qui s’est imposée depuis une quinzaine d’années comme un outil complémentaire pour l’établissement du diagnostic mais s’impose aussi de plus en plus comme un biomarqueur fiable et non invasif dans le cadre de l’histoire naturelle d’une maladie musculaire ou d’un essai thérapeutique. Le temps d’acquisition des images et la difficulté de discerner les altérations tissulaires au plus intime des muscles, notamment en 3D, restent des freins à son développement et à son utilisation en routine.

Dans un article publié en septembre 2020, des chercheurs de l’Institut de Myologie (Paris), soutenus par l’AFM-Téléthon, rapportent la mise au point de plusieurs séquences et algorithmes permettant en imagerie par résonance magnétique (IRM) de circonvenir en partie à ces écueils. L’originalité de cette nouvelle approche tient à la possibilité de quantifier en même temps la fraction du tissu adipeux et la teneur en eau en séquence T1, et ce dans les trois dimensions de l’espace (3D) et à l’échelle d’une jambe entière. Cette étude, réalisée chez onze volontaires sains et six personnes atteintes de maladies neuromusculaires, confirme également, dans ces conditions 3D, l’intérêt du MRF T1 -FF, un indice permettant de juger de l’activité du processus lésionnel à l’intérieur du muscle. En diminuant la fréquence d’échantillonnage, les chercheurs ont pu aussi considérablement réduire le temps d’acquisition de telles images (4 minutes 20 secondes).

 

Quantitative Skeletal Muscle Imaging Using 3D MR Fingerprinting With Water and Fat Separation. Marty B, Lopez Kolkovsky AL, Araujo ECA, Reyngoudt H. J Magn Reson Imaging. 2020 (Sept).