La myasthénie auto-immune résulte de la production d’autoanticorps dirigés contre la jonction neuromusculaire. Comme d’autres maladies dysimmunitaires, elle pourrait avoir une composante génétique. Une étude rétrospective récente corrobore cette hypothèse. Elle a porté sur 1 032 patients atteints de myasthénie auto-immune avec auto-anticorps anti-récepteurs à l’acétylcholine (anti-RACh) suivis dans 14 établissements de santé d’Amérique du nord. Publié en septembre 2020, ses résultats montrent que :
- 5,6% des participants rapportent un antécédent familial de myasthénie, le plus souvent chez une mère, un père, un enfant, un frère ou une sœur ; cette prévalence familiale est supérieure à celle attendue pour une maladie sporadique ;
- les hommes ont, dans cette étude, une prévalence familiale de myasthénie un peu plus élevée que celle des femmes (1:1,32) ;
- 26,6% des participants ont des antécédents personnels et 28,4% des antécédents familiaux d’une autre maladie auto-immune (thyroïdite, maladie hématologique, polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1…), soit bien davantage que la prévalence de ces pathologies dans la population générale (3 à 9%).
Pour les auteurs de cette publication, les maladies auto-immunes pourraient partager une prédisposition génétique commune.