L’histoire naturelle de l’amyotrophie spinale de type III se précise

L’amyotrophie spinale proximale liée au gène SMN1 ou SMA (pour spinal muscular atrophy) est dûe à l’absence de protéine SMN. Cette maladie dégénérative du motoneurone se traduit par des paralysies d’âge de début et de sévérité très variables. On en distingue quatre types selon l’âge d’apparition des premiers symptômes et le niveau moteur maximal atteint par l’enfant au cours de son évolution. Dans la SMA de type III, l’enfant a acquis une marche autonome mais est à risque de la perdre. On parle de SMA IIIA si les paralysies s’installent entre 18 mois et 3 ans, et de SMA IIIB au-delà.

Dans un article publié en septembre 2020, un consortium international sur la SMA a rapporté les résultats d’une étude d’histoire naturelle réalisée dans une cohorte de 199 patients atteints de SMA de type III suivisaux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Italie, en Belgique et en Espagne, mais ne bénéficiant pas de thérapies innovantes. L’évolutivité de la maladie était mesurée par l’échelle fonctionnelle de Hammersmith dans sa version étendue, et a été analysée de manière multivariée en fonction d’autres déterminants potentiels (âge de début, statut ambulatoire, nombre de copies du gène SMN2, genre). Les auteurs estiment qu’un point de cassure dans l’évolution se produit à partir de l’âge de sept ans, âge pivot au-delà duquel les pentes évolutives des deux sous-populations (SMA IIIA et IIIB) divergent sensiblement. Ni le genre, ni le nombre de copies du gène du SMN2 n’influent sur ces pentes. Cette histoire naturelle sera utile pour interpréter les effets des traitements innovants dans cette population, mais aussi pour bâtir de nouveaux essais.

 

Clinical variability in spinal muscular atrophy type III.  G Coratti, S Messina, S Lucibello, et al. Ann Neurol. 2020 (Septembre).