Sport et MNM : c’est bon pour le moral !

Les maladies neuromusculaires (MNM) sont caractérisées par leur grande diversité tant au niveau clinique que génétique. Elles touchent aussi bien les enfants que les adultes et sont liées à l’atteinte d’un ou plusieurs éléments composant l’unité motrice. La grande majorité est due à des défauts génétiques, mais elle peut avoir une autre origine, notamment auto-immune. La faiblesse musculaire et l’intolérance à l’effort sont des symptômes particulièrement fréquents, notamment dans les myopathies métaboliques ou mitochondriales. Si les effets bénéfiques de l’exercice physique et du réentrainement à l’effort commencent à être revisités dans un nombre grandissant de MNM, la problématique de la pratique du sport reste posée.

Dans un article publié en avril 2020, des chercheurs italiens rapportent les résultats d’une étude multicentrique conduite chez 38 patients atteints de différentes formes de MNM (dystrophinopathie de type Duchenne ou Becker, amyotrophie spinale proximale…) et pratiquant un sport de manière régulière. Ils étaient âgés de 13 à 49 ans. Ont été évalués l’estime de soi, le niveau d’anxiété ou de dépression, les traits de la personnalité et la qualité de vie. Les résultats ont été comparés à ceux obtenus chez d’autres malades du même âge atteints de MNM mais sans pratique sportive. Sur tous les paramètres analysés, l’effet bénéfique du sport au niveau psychosocial était notable. Les auteurs soulignent en conséquence l’intérêt de la pratique sportive adaptée dans cette population, à condition bien sûr de respecter les contre-indications d’ordre médical, notamment cardiaques.

 

Psychosocial impact of sport activity in neuromuscular disorders. Vita GL, Stancanelli C, La Foresta S, Faraone C, Sframeli M, Ferrero A, Fattore C, Galbo R, Ferraro M, Ricci G, Cotti Piccinelli S, Pizzighello S, Filosto M, Martinuzzi A, Padua L, Trimarchi G, Siciliano G6, Mongini T, Lombardo ME, Berardinelli A, Vita G. Neurol Sci. 2020 Avril