La myasthénie auto-immune réduit les chances de pouvoir travailler, surtout dans sa forme réfractaire

Maladie dysimmunitaire de la jonction neuromusculaire, la myasthénie auto-immune débute dans 60% des cas chez un adulte avant l’âge de 40 ans, soit en pleine « vie active ». Dès lors, quel est son impact sur la possibilité d’exercer une activité professionnelle ? Deux publications fournissent des éléments de réponse :

  • la myasthénie réduirait le taux d’emploi de 15 à 35%, les personnes atteintes étant seulement 50% à exercer une activité professionnelle, selon une méta-analyse de 19 études qui ont rassemblé un total de 3 600 participants (47,5 ans d’âge moyen) de différents pays ;
  • les patients atteints d’une forme réfractaire de myasthénie sont plus souvent sans emploi que ceux atteints d’une forme non réfractaire (68,4% vs 44,1%) et travaillent moins souvent à temps plein (23,7% vs 44,5%). Ils ne sont pas plus souvent en arrêt de travail, selon une étude menée auprès de 825 personnes inscrites au registre de la Myasthenia Gravis Foundation of America (MGFA), atteintes d’une myasthénie depuis deux ans ou plus et âgées de 18 à 64 ans.

 

Employment in myasthenia gravis : a systematic literature review and meta-analysis. Guastafierro E1, Tramacere I2, Toppo C et al, Neuroepidemiology. 2020 February

 

Employment in refractory myasthenia gravis: A Myasthenia Gravis Foundation of America Registry analysis. Harris L, Aban IB, Xin H, Cutter G, Muscle Nerve. 2019 December