Le récepteur à la ryanodine Ryr1 est un composant essentiel du couplage excitation-contraction de la fibre musculaire. Des anomalies dans le gène Ryr1 peuvent entrainer une dérégulation du relargage du calcium dans la cellule, nécessaire à la contraction du muscle. Des travaux réalisés dans des modèles cellulaires ou animaux de myopathie congénitale liée à Ryr1 ont mis en évidence un stress oxydatif élevé qui pourrait s’expliquer par cette dérégulation du relargage du calcium intracellulaire. La N-acétylcystéine (NAC) est un antioxydant qui réduit le stress oxydatif dans des myotubes, des poissons zèbres ou des souris atteints de myopathie congénitale liée à Ryr1.
Pas d’effet de la N-acétylcystéine sur 6 mois
Aux États-Unis, une étude clinique a d’abord permis de décrire l’histoire de la maladie chez 37 participants. La maladie reste stable sur 6 mois, avec un stress oxydatif élevé et une distance au test de marche de 6 minutes diminuée par rapport à la population générale.
Dans un deuxième temps, un essai clinique randomisé de la NAC, contre placebo, a été mené pendant 6 mois chez 33 participants ambulants. Les résultats fournissent une évidence de classe I que la prise orale de NAC pendant 6 mois ne permet ni de réduire le stress oxydatif (mesurée par la concentration en isoprostane 15-F2t), ni d’augmenter la distance au test de marche de 6 minutes.