La maladie de Steinert (ou dystrophie myotonique de type 1, DM1) est due à une expansion anormale des répétitions des triplets CTG du gène DMPK. Les ARN DMPK mutés produits s’accumulent dans le noyau et forment des agrégats qui entrainent notamment la séquestration des protéines de liaison à l’ARN, les protéines MBNL1 et MBNL2. Du fait du rôle de ces deux protéines dans l’épissage de nombreuses protéines, leur séquestration est un mécanisme pathologique clé de la DM1.
Une activation excessive de l’autophagie a été mise en évidence dans des modèles animaux de DM1. C’est pourquoi des chercheurs espagnols ont étudié les effets de la chloroquine, un inhibiteur de l’autophagie, sur différents modèles cellulaires et animaux de DM1. Ils ont montré que :
- La chloroquine augmente la disponibilité des protéines MBNL1 et MBNL2, permettant ainsi de diminuer les perturbations cellulaires caractéristiques de la DM1.
- La chloroquine améliore la survie et les capacités motrices de drosophiles atteintes de DM1.
- Elle augmente la force musculaire et diminue la myotonie de souris atteintes de DM1.