La prévalence de l’hypertension artérielle dans les maladies mitochondriales reste inconnue.
Entre janvier 2000 et mai 2014, une équipe de cliniciens français comprenant des cliniciens de l’Institut de Myologie, a inclus rétrospectivement des patients atteints de maladies mitochondriales diagnostiquées par test génétique. Les auteurs ont enregistré des données d’exploration clinique, génétique et cardiaque, y compris la mesure de la pression artérielle. Parmi les 260 patients inclus dans l’étude (âge moyen = 44 ± 15 ans, femmes = 158), 108 (41,5%) présentaient une hypertension artérielle. La prévalence de l’hypertension selon le sexe et l’âge était plus élevée que celle observée dans la population générale pour tous les groupes. La prévalence de l’hypertension était significativement plus élevée chez les patients présentant des mutations MELAS (encéphalopathie mitochondriale, acidose lactique et accident vasculaire cérébral) (66%) et MERRF (myoclonies, épilepsie, ataxie avec des fibres de référence déchiquetées) (61%). Chez les patients présentant une mutation MELAS, la présence d’hypertension était significativement associée à l’âge et au taux de mutation dans le sang dans l’analyse multivariée. La prévalence de l’hypertension était plus importante chez les patients atteints d’une maladie mitochondriale.
Le risque accru était plus important chez les patients atteints de MELAS ou de MERRF et dépendait du taux d’hétéroplasmie.