L’imagerie musculaire, et en particulier l’imagerie par résonance magnétique (IRM), est souvent utilisée à des fins diagnostiques dans les myopathies. Elle l’est de plus en plus dans le cadre d’essais cliniques concernant notamment la dystrophie musculaire de Duchenne. On peut ainsi suivre de manière non invasive la topographie, la sévérité et l’évolution de l’infiltration graisseuse à l’intérieur de groupes musculaires. Reste à définir, dans ce contexte, les biomarqueurs les plus pertinents. Toutefois, la résonance magnétique nucléaire nécessite toutefois un équipement lourd et une puissance de calcul importante pour le traitement des données.
Dans un article publié en septembre 2019, des chercheurs du laboratoire RMN de l’Institut de Myologie de Paris soutenus par l’AFM-Téléthon rapportent la mise au point d’une nouvelle technique d’IRM, avec un temps-machine réduit, permettant d’étudier plus facilement, et en une seule acquisition, des paramètres comme la valeur de l’eau en T1 (water T1) et la mesure la fraction graisseuse (FF) dans le muscle squelettique malade. Cette nouvelle technique, baptisée MRF pour magnetic resonance fingerprinting, a été testée avec succès chez trois sujets sains et cinq personnes atteintes de maladies neuromusculaires. L’intérêt de ce nouvel algorithme réside dans le temps d’acquisition court et dans sa capacité à différencier l’eau et les lipides.