Une étude menée en Suède conclut à la bonne santé reproductive des femmes atteintes de myosite

Réserve ovarienne réduite, taux de fertilité diminuée, besoin accru d’assistance médicale à la procréation… À en croire différentes travaux parus par le passé, la fertilité des femmes atteintes de myopathie inflammatoire serait réduite.

Une étude menée à l’échelle de la population suédoise, sur deux grands registres nationaux (Swedish National Patient Register, Swedish Multigeneration Register) vient s’inscrire en faux. Elle a comparé 847 femmes atteintes d’une dermatomyosite juvénile, d’une dermatomyosite ou d’une « autre myosite » à 4 202 femmes indemnes de ces maladies, toutes nées à partir de 1932.

La proportion de nulliparité, l’âge au premier accouchement, le nombre d’enfants par femme et l’intervalle entre deux naissances se sont avérés sans différence significative entre les deux groupes. Cette étude a également retrouvé :

  • un taux de fécondité plus bas et une proportion de nulliparité (26,39% vs 19,50%) plus importante pour les femmes dont le diagnostic de dermatomyosite a été posé entre l’âge de 26 ans et celui de 45 ans ;
  • un premier accouchement plus précoce (23 ans versus 25 ans) pour les femmes atteintes d’une myosite juvénile et celles dont la myosite a été diagnostiquée entre 26 et 45 ans

 

Reproductive Pattern in Women with Idiopathic Inflammatory Myopathy – a Population-based Study. Che WI, Hellgren K, Lundberg IE, Holmqvist M. J Rheumatol. 2019 August