L’association de deux traitements, l’un agissant sur SMN, l’autre non, est efficace dans des souris modèles de SMA

L’amyotrophie spinale proximale (SMA) est due à des anomalies du gène SMN1 qui code la protéine de survie des motoneurones, SMN. Elle comporte quatre types selon l’âge de début des premiers symptômes et le niveau moteur maximal atteint par l’individu (types I à IV).

En 2017, une équipe allemande avait observé une diminution de l’expression du gène NCALD (Neurocalcine delta) chez des personnes atteintes de SMA asymptomatiques.

Cette même équipe a étudié les effets d’un traitement combinant le nusinersen, premier traitement de la SMA autorisé en Europe depuis 2017 qui augmente la production de SMN à un oligonucléotide antisens visant à diminuer l’expression de NCALD. Testé dans des souris modèles de SMA sévère encore présymptomatiques, ce double traitement améliore :

  • les propriétés électrophysiologiques et la neurotransmission de la jonction neuromusculaire,
  • le développement de la jonction neuromusculaire,
  • la taille des fibres musculaires.

Ces résultats apportent la preuve de concept de l’efficacité de ce double traitement.

 

NCALD Antisense Oligonucleotide Therapy in Addition to Nusinersen further Ameliorates Spinal Muscular Atrophy in Mice. Torres-Benito L, Schneider S, Rombo R, Ling KK, Grysko V, Upadhyay A, Kononenko NL, Rigo F, Bennett CF, Wirth B. Am J Hum Genet. 2019 Jul 3;105(1):221-230.