Les dystrophies musculaires des ceintures (LGMD, Limb Girdle Muscular Dystrophy) constituent un groupe hétérogène de maladies neuromusculaires d’origine génétique avec plus de 30 gènes associés à autant de types différents. Aucun programme de séquençage à grande échelle des LGMD n’a été réalisé.
De juin 2015 à juin 2017, une étude américaine a été menée sur une cohorte de 4656 sujets suspectés cliniquement d’être atteints de LGMD afin de mettre en évidence : le spectre des variations génétiques, la prévalence des différents sous-types, les mécanismes sous-jacents de la LGMD.
Le séquençage à haut débit s’est effectué sur 35 gènes associés à la LGMD. L’analyse critique des données moléculaires, portant sur 1259 individus (27%), a mis en évidence :
- 11 sous-types différents de LGMD à transmission autosomique récessive, associés aux gènes : DYSF, FKRP, GAA, SGA, SGCB, SGCG, TRIM32, FKTN, ANO5, POMPT2 et ISPD ;
- aucune des quatre formes de LGMD à transmission autosomique récessive liées à POMPT1, SGCD, DAG1 ou POMGNT1 ;
- la prévalence, majoritaire dans la population américaine, des variants délétères dans l’un des gènes suivants: 17% CAPN3 (175/1003 cas) ,16% DYSF (167/1003 cas), 9% FKRP (87/1003 cas), 7% ANO5 (72 /1003 cas)
- une prévalence plus élevée de la maladie de Pompe à début tardif, de la LGMD1E associée au gène DNAJB6 et des formes de LGMD autosomiques dominantes associées aux anomalies de CAPN3.
Des anomalies de plusieurs autres gènes, associées à celles des gènes connus pour être en cause dans les LGMD, ont été fréquemment retrouvées, suggérant une synergie possible dans l’apparition d’une LGMD.