Bon nombre de maladies neuromusculaires sont, du fait des déficiences entrainées par l’atteinte du muscle, gravement invalidantes, au niveau du tronc et/ou au niveau des membres. De tout temps, l’approche médicale a consisté à pallier ces déficits en proposant des aides techniques ou des appareillages adaptés et individualisés. Les progrès technologiques et la miniaturisation des appareils rendent ces aides techniques plus fiables et plus accessibles. Les exosquelettes représentent, ou représenteraient, une avancée majeure dans le domaine.
Dans un article publié en avril 2018, une équipe américaine fait le point sur un exosquelette mis au point pour compenser la fonction du membre supérieur. L’appareil, du nom de Wilmington (ou WREX), a été testé chez neuf adolescents atteints de dystrophie musculaire de Duchenne. Cet appareillage, fort bien toléré, s’est révélé très utile dans l’amélioration des amplitudes articulaires (au niveau de l’épaule et du coude) et donc dans beaucoup de gestes de la vie quotidienne qui étaient devenus impossible comme l’alimentation autonome (porter les couverts ou le verre à la bouche), la toilette du visage, l’utilisation du téléphone et/ou d’une tablette numérique… Les auteurs insistent sur la nécessité d’un apprentissage régulier afin de tirer parti au maximum de l’appareil. Reste à le tester sur un plus grand nombre d’individus et en dehors du strict cadre hospitalier où a eu lieu cette première expérimentation.