La plupart des maladies neuromusculaires débutant dans l’enfance sont susceptibles d’entrainer des déformations musculo-squelettiques, notamment au niveau du rachis. Ceci est particulièrement vrai pour les dystrophies musculaires, les amyotrophies spinales infantiles (SMA) et les myopathies congénitales. Le recours à la chirurgie s’avère très souvent nécessaire une fois passé la grande poussée de croissance rachidienne lors de la puberté, voire plus tôt dans les cas les plus sévères (SMA notamment). Jusqu’ici, et selon les indications, le choix pouvait s’effectuer entre arthrodèse rachidienne avec greffe et chirurgie du dos moins invasive faisant appel à des tiges magnétiques téléscopiques.
Dans un article publié en juillet 2018, l’équipe de chirurgie orthopédique infantile de l’hôpital Necker Enfants-Malades (Paris) rapporte pour la première fois une série de 100 patients (dont 22 atteints de SMA et 10 de dystrophies musculaires) ayant bénéficié d’un nouveau protocole de chirurgie « mini-invasive » avec un réel bénéfice au niveau paramétrique (angle de Cobb, obliquité pelvienne) mais aussi pour ce qui relève de la morbidité (les complications sont un peu moins fréquentes que dans les autres techniques) et du temps opératoire. Les auteurs insistent sur le fait que ce type de montage est solide, qu’il permet d’accompagner le reste de croissance et surtout que l’on observe au fil du temps, et sans qu’on ait besoin de la provoquer mécaniquement, une sorte d’auto-fusion vertébrale.