FSH : l’exercice à haute intensité pourrait être bénéfique

La dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FSH) est une des dystrophies musculaires les plus fréquentes à l’âge adulte. Des formes infantiles, à révélation plus précoce et avec un phénotype plus sévère, ont également été décrites. Outre le déficit musculaire très sélectif qu’elle entraîne (atteinte des muscles du visage et des épaules notamment), elle peut s’accompagner d’anomalies sensorielles (rétiniennes et/ou auditives). Les données concernant l’effet de l’exercice physique intense dans cette myopathie restent controversées.

Dans un article, une équipe danoise remet clairement en cause le dogme selon lequel des séances intensives de ré-entrainement seraient nocives pour le muscle. Pour le démontrer, les chercheurs ont recruté 12 patients adultes atteints de FSH et les ont inclus dans un essai randomisé d’une durée de 2 mois suivi d’un période en ouvert de 2 mois. Le groupe bénéficiant du réentrainement devait procéder à des exercices intensifs sur bicyclette ergométrique (10 minutes à haute intensité, 3 fois par semaine). Ce même protocole était appliqué à l’ensemble de la cohorte dans la deuxième phase de l’étude en ouvert. Les auteurs soulignent la très bonne tolérance du ré-entrainement aussi bien clinique (aucune phénomène douloureux à déplorer) que biologique (aucune élévation des chiffres de créatine-phosphokinase n’étant relevée). Mieux encore, ils notent une amélioration sensible, et statistiquement significative, de la consommation d’oxygène, témoin direct de la forme physique (fitness).

High-intensity interval training in facioscapulohumeral muscular dystrophy type 1: a randomized clinical trial.Andersen G, Heje K, Buch AE, Vissing J.J Neurol., 2017 (Juin).