Une équipe a réussi à faire ré-exprimer du collagène VI normal dans des modèles cellulaires atteints de myopathie liée au collagène VI.
Des anomalies dans l’un des gènes COL6A1, 2 ou 3 sont à l’origine de myopathies telles que la dystrophie musculaire congénitale de type Ullrich et la myopathie de Bethlem. Ces anomalies entraînent une absence ou une fabrication anormale de collagène VI, un des constituants principal du tissu conjonctif qui entoure les fibres musculaires (matrice extracellulaire) pour les soutenir et les protéger. Dans les myopathies liées au déficit en collagène VI, les chaines de collagène VI anormal s’associent avec les chaines de collagène VI normal, ce qui les empêchent d’être sécrétées ; elles sont retenues dans la cellule et ne sont donc pas intégrées dans la matrice extracellulaire.
Une équipe britannique a identifié une classe d’oligonucléotides antisens (des gapmers) qui, en ciblant une anomalie du gène codant le collagène VI, empêche l’expression de collagène VI anormal. Dans des modèles cellulaires, ces gapmers permettent de diminuer la rétention du collagène VI normal dans les cellules et d’ainsi augmenter son incorporation dans la matrice extracellulaire.