La dystrophie musculaire de Duchenne est la plus fréquente des maladies neuromusculaires chez l’enfant. Due à l’absence de dystrophine au niveau de la fibre musculaire, elle se traduit par un déficit moteur progressif compliqué à terme de troubles respiratoires et cardiaques entrainant un décès à un âge prématuré. La prise en charge multidisciplinaire a permis ces dernières années un gain significatif en termes de survie. En contrepartie, la charge en soins pour les aidants, le plus souvent familiaux, s’est accrue, tout comme les répercussions au niveau de leur propre santé.
Dans ce contexte, une équipe de chercheurs brésiliens s’est particulièrement intéressée à la fréquence des troubles du sommeil dans une population de mères assumant le rôle d’aidant familial. Les données démographiques, génétiques et polysomnographiques de 39 mères ont ainsi été analysées et comparées à celles d’un groupe apparié pour l’âge et le genre. Parmi elles co-existaient des mères transmettrices et des non-transmettrices. Les troubles objectifs du sommeil se sont avérés fréquents dans les deux cas, et ce par comparaison au groupe témoin. Ceci était particulièrement notable pour la phase initiale d’endormissement. Plus encore chez les transmettrices, pour une raison encore non connue. Les résultats de l’étude sont toutefois à nuancer du fait que la polysomnographie n’a pas été réalisée en situation (l’enfant n’étant pas présent à proximité).