Myasthénie : la spécificité du test de stimulation répétitive revisitée par le Centre de Référence neuromusculaire de Marseille

muscle-nerve-oct16Qu’elle soit oculaire ou généralisée, la myasthénie auto-immune s’accompagne d’un dérèglement de la jonction neuromusculaire. Ce dysfonctionnement est en général facilement mis en évidence grâce à un examen électrophysiologique standard qui permet de mettre en évidence un décrément. Une stimulation nerveuse répétitive (RNS) potentialise l’examen en épuisant plus rapidement le stock de vésicules synaptiques nécessaire à la transmission synaptique. Pour autant, ce test n’est pas toujours facile à réaliser, il peut être désagréable pour le patient et d’interprétation difficile. De plus, sa sensibilité et sa spécificité varient selon la forme, oculaire ou généralisée, de la myasthénie et selon les territoires musculaires étudiés.

Dans un article publié en août 2016, l’équipe du Centre de Référence Neuromusculaire de Marseille a cherché à en savoir plus en étudiant de manière prospective la sensibilité et la spécificité de ce test chez 45 patients adultes atteints de myasthénie suivis dans le centre. Si globalement la spécificité était bien de100%, la sensibilité n’atteignait que 82 %, voire moins dans les formes oculaires.
Les auteurs aboutissent à la conclusion que le rendement du test RNS peut être optimisé en étudiant de façon bilatérale trois muscles : un muscle du visage, le muscle trapèze et le muscle anconé.

New strategy for improving the diagnostic sensitivity of repetitive nerve stimulation in myasthenia gravis. Bou Ali H, Salort-Campana E, Grapperon AM, Gallard J, Franques J, Sevy A, Delmont E, Verschueren A, Pouget J, Attarian S. Muscle Nerve. 2016 (Aout).