Une équipe française soutenue par l’AFM-Téléthon a réalisé une analyse des données de plus de 1000 personnes atteintes de myasthénie.
A partir de la base de données française de la myasthénie auto-immune, une collaboration française impliquant l’équipe 7 du Centre de recherche en myologie de l’Institut de Myologie (dirigée par Sonia Berrih-Aknin et Rozen Le Panse) a réalisé une analyse critique des données sur le thymus de 1035 personnes atteintes de myasthénie auto-immune sans thymome.
Pour mémoire, la myasthénie auto-immune est caractérisée par une faiblesse musculaire fluctuante qui s’accompagne souvent d’anomalies du thymus : hyperplasie thymique chez le sujet jeune ou thymome chez le sujet âgé.
Il ressort de cette étude que :
– l’hyperplasie thymique touche majoritairement les femmes (80%) ;
– le degré de l’hyperplasie thymique est corrélé à une production d’autoanticorps anti-récepteur de l’acétylcholine (suggérant un rôle du thymus dans la production de ces auto-anticorps) ;
– la prise de corticoïdes diminue le degré de l’hyperplasie thymique.